mardi 5 février 2008

Déconnexion

J'ai pleuré comme une fillette l'autre jour, mais j'en suis fier. Fier d'avoir laissé ces larmes coulées parce que je sens que la grande majorité du peuple n'est pas interessé du sort d'autrui. Vive l'égoïsme. Tellement de problèmes ailleurs, nous oublions ceux qui sont les plus proches de nous. C'est beau d'aider les "autres" mais il ne faudrait pas oublier que de ces "autres" existent aussi ici. Continuons à investir des milliards pour la guerre ou réduire notre pollution de manière inefficace. Laissons des milliers de gens crevés de faim. Ce n'est que le début. Manque d'argent pour avoir un support social efficace, les gens en troubles graves ne savent pas trouver le réconfort qu'ils devaient y retrouver. Payer des taxes comme les autres. Ils en ont payées, mais lorsque le temps était venu d'avoir un support moral dans ces institutions, ils sont rejetés. Aucune place pour toi dans nos hôpitaux trop remplis de petits vieillards et autres malades qui semblent n'avoir que ça à faire. Ils ont prescrit des anti-dépresseurs, tu étais supposé aller mieux, mais ça n'a que détériorer ton état déplorable. Tu aurais aimé qu'ils t'amènent à l'hôpital pour prendre soin de tes maux, mais tu es retourné chez toi parce que tu n'y avais pas ta place - ils n'en avaient pas pour toi. Le lendemain tu es mort. Juste une statistique, maintenant. Tu n'as plus de voix pour rapporter les injustices qui ont été commises.

Continuons de supporter ce manque de support qui cause la mort, la souffrance et la torture.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Je sais jamais à quel point tes textes sont biographiques, mais je suis toujours touchée... Bonnes pensées pour toi, simplement.

Lilith a dit...

Y'aurait beaucoup de choses à changer dans notre système de santé, mais c'est à la société à faire ses choix, ses devoirs et faire lever le changement. Il s'agit d'un méga-effet domino. Encore là, tout est si dur à discerner dans ce débat...

Excellent sujet.

Anonyme a dit...

Ton texte m'a touchée énormément. Tu sembles avoir la sensibilité à vif. C'est intéressant, je vais continuer à te lire.

Benoit Bordeleau a dit...

Connaissant la situation, je doute que je puisse y ajouter quoique ce soit. Tout ce qui reste à faire, je suppose, c'est d'en parler... et de pleurer quand il faut pleurer.

P.S.: Tag! (Plus d'infos sur mon blogue)